Paraît que le plus bel amour, le plus sincère, le plus sain est celui qui n’est pas réciproque… Quelle ironie. Comme si le fait de dire ça aux personnes concernées allait les soulager. On s’en passerait bien, nous, de cette sincérité. On préférerait presque être mal aimées que de continuer à aimer sans retour.
Car non, Mesdames, vous n’êtes pas toutes seules. Et même très loin de l’être. Qu’il s’agisse d’un crush secret ou d’un couple de longue date qui a fini par s’essouffler, ce schéma peut arriver sans crier gare… Et elle est bien plus fréquente qu’on ne le croit. Pour Pascal Anger, psychologue interrogé par le Journal des Femmes, il ne faut surtout pas prendre cette situation à la légère. "On se sent vite dévalorisé, on peut devenir l'ombre de soi-même. C'est une situation douloureuse : accepter le déclin ou l'impossibilité de la relation, surtout quand on a envie d'y croire, cela fragilise.", explique-t-il. À trop laisser traîner, notre santé mentale peut finir par en être lourdement impactée.
Néanmoins, pas de panique ! Il n’est jamais trop tard pour s'en sortir. L’expert nous donne 5 astuces clés pour se défaire de ces filets. Surtout, inutile de se précipiter et de brûler les étapes. Le deuil de la personne aimée n’a pas de règle ni de durée.
Arrêter de se mentir à soi-même
Première initiative - et pas des moindres - : soyons franches avec nous-mêmes. Avouons tout ce que l’on n'a pas osé s’avouer jusqu’ici par peur. Il.elle ne nous aime plus ou ne nous a jamais aimé. C’est un fait, et ça fait mal, certes. Mais c’est un petit peu comme enlever une bande de cire épilatoire de notre peau - comparaison poétique, n’est ce pas ? -. BIM. D’un coup sec, on tire. Ça pique… Puis ça se passe.
L’expert préconise également d’échanger avec la personne concernée dans la mesure du possible et si on le souhaite. "On peut aussi en parler avec l'autre, cela aide à y voir plus clair et permet de se donner les moyens de voir ce qui se joue.", conseille le psychologue. Échanger quant à nos ressentis et nos points de vue. Cela devrait déjà nous soulager.
Accepter que cette histoire n'est pas possible
Partant de là, on a maintenant toutes les informations nécessaires pour pouvoir entamer le processus d’oubli. On va alors rentrer dans la phase d’acceptation. On prend le temps de réfléchir à tout cela. On fait le point. Et on avance.
Évidemment, on n’hésite pas un à en parler si on en ressent le besoin. À un membre de notre famille, une amie ou encore, un professionnel. "On peut se faire aider pour traverser cette séparation que l'on n'a pas choisie. Il faut retrouver le chemin de l'action afin de ne pas continuer à subir la décision.", poursuit l’expert. Ici, c’est à nous de nous écouter et suivre nos envies.
Prendre ses distances…
Une fois que l’on s’en sent capable - et seulement à ce moment-là -, on peut enfin prendre nos distances avec notre bien-aimé.e. "Il ne faut pas avoir de contact avec l'autre et prendre de la distance pour comprendre aussi ce qui s'est joué.", affirme Pascal Anger, toujours au Journal des Femmes. Jusqu’ici, on se détachait lentement. À présent, on marque une véritable rupture. Et ce, même si on ne partage pas notre vie avec lui.elle.
Sans que cela tourne à la psychose ni que l'on ait recours au blocage de contact - on a passé l’âge…-, on coupe complètement les ponts avec lui.elle. Plus d’appels, plus de messages. On le met même en sourdine sur les réseaux sociaux s’il le faut. Moins on le.la croise, mieux on se porte.
…Et s'accorder du temps pour soi
En parlant de notre état, dans tout cela, on ne doit pas oublier de prendre soin de nous. Faire ce dont on a besoin pour se faire du bien. Il peut s’agir d’une activité physique, de méditation ou encore, de voyage… Qu’importe. Tant que cela nous soulage.
Et même si nos journées sont chargées, même lorsqu’on n’a absolument pas de temps à se consacrer, même quand on n'a pas la force, pas d’excuse possible : même quelques minutes suffisent à apaiser notre esprit.
Envie de sortir cette relation de votre esprit ? Écrivez !
Parmi les activités auxquelles on peut se livrer pour faire le vide, l’écriture est la plus efficace et conseillée. Par exemple, "ça peut faire du bien d'écrire une lettre même sans l'envoyer pour dire tout ce qui n'a pas été. Cette mise au point permet aussi d'analyser pourquoi la relation était dysfonctionnelle et peut aider à passer à autre chose.", soumet le psychologue. On peut aussi, plus simplement, rédiger tout ce que l’on ressent. Et si on n’ose pas se relire, ce n’est pas grave. On peut tout effacer, déchirer, brûler… Tant que l’on a écrit ce que l’on avait à écrire.
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