Vous avez des questions que vous vous êtes toujours posées sur la sexualité ? Ça tombe bien, nous aussi ! La Question Q, c'est le guide ultime qui vous aidera à effacer les doutes que vous pouvez éventuellement avoir sur certaines pratiques sexuelles. C'est également un excellent moyen de booster sa confiance tout en se donnant envie d'essayer de nouvelles choses. L'objectif, c'est de vous permettre d'aborder votre vie sensuelle avec plus d'assurance en dissipant les éventuels doutes.
La Question Q, c'est cette discussion que l'on peut avoir avec une copine qui connaît tout sur tout et qui n'a aucun tabou.
Vous vous sentez à côté de vos pompes après l'amour ? Vous souffrez peut-être de dysphorie post-coïtale
La sacralisation du rapport sexuel dans nos sociétés nous pousse depuis toujours - ou presque - à intérioriser certains ressentis. À force de répéter que le sexe est sale et/ou immoral, on finit par y croire si fort qu'on développe des réactions physiques. La dysphorie post-coïtale en est le parfait exemple. Ce syndrome, qui touche aussi bien les hommes que les femmes, se manifeste comme un coup de blues après l'amour.
Pourquoi j'ai une sensation bizarre après un rapport ?
Cette sensation, elle peut être provoquée par ce syndrome : tristesse, mélancolie, anxiété, irritabilité... Autant de symptômes qui laissent entendre que vous souffrez éventuellement de cet effet "kiss-cool" d'après sexe. Si les symptômes peuvent varier en fonction des gens, 73,5% des gens y seraient confrontés selon une étude menée par le Journal of Sexual Medicine en 2023. Bien que répandu, le blues d'après sexe n'est pour le moment pas clairement définit et serait lié - selon les experts - à une multitude de causes. On vous explique.
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Quelles sont les causes de la dysphorie post-coïtale et de ce blues que l'on ressent parfois après un rapport sexuel ou la masturbation ?
Pour les experts, il y aurait de nombreux facteurs qui entreraient en compte dans le déclenchement de ce syndrome. Pour certains, c'est directement lié à une peur de se séparer de l'autre après l'amour. Pour d'autres, il y aurait une cause hormonale qui viendrait brouiller les sensations d'après sexe. Si l'amour (et l'orgasme) est généralement considéré comme un cocktail d'hormones positif, dans certains cas, c'est tout le contraire : les hormones délivrées ne sont pas celle attendue et le cerveau ne reçoit pas le bon message. Au lieu de ressentir de l'apaisement, c'est l'anxiété qui se manifeste.
Le ressenti serait encore plus fort chez les personnes neurodivergeantes ou souffrant du TDAH. Plus sensibles aux rejets, ce sont des profils qui ont besoin de temps pour se remettre d'un rapport sexuel. Faire les choses dans la précipitation et s'endormir juste après peut parfois paraître très brutal et c'est cette brutalité qui peut être un élément déclencheur de la dysphorie post-coïtale.
Pourquoi je pleure apres un rapport ?
Pleurer après un rapport sexuel peut être lié à la dysphorie post-coïtale. Cette réaction émotionnelle, qui peut survenir même après un rapport satisfaisant, est caractérisée par une tristesse inexplicable, une anxiété ou une irritation.
Selon certains chercheurs, cela pourrait être le résultat d'un changement hormonal notable après l'orgasme. Les hormones libérées après l'acte sexuel peuvent induire des émotions négatives plutôt que le sentiment de bien-être généralement associé à l'acte sexuel.
Il est crucial de comprendre que ce n'est pas un signe de problème dans votre relation ou de maladie mentale. Cependant, si cette condition persiste et affecte votre qualité de vie, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé.
S'il n'existe pas, aujourd'hui, de traitement propre à cette dysphorie post-coïtale, il y a quelques bons réflexes que vous pouvez mettre en place avec votre partenaire pour limiter la casse.
L'aftercare, le traitement miracle pour ne plus jamais souffrir de dysphorie post-coïtale ?
Chez les personnes qui souffrent de dysphorie post-coïtale, l'after sex care (ou les câlins après l'amour) peut être un excellent moyen de lutter contre les symptômes négatifs de la dysphorie. Hérité de la culture BDSM, l'after sex care est un moyen de douceur après les ébats amoureux. Ils peuvent prendre plusieurs formes : se lover dans les bras de son aimé sans rien dire, discuter de tout et de rien, caresser l'autre avec tendresse, se masser...
Certains auront, au contraire, besoin de se retrouver seul pour faire le vide et se reconnecter avec eux-mêmes. À chaque duo sa définition de l'aftercare.
Ces moments d'intimité émotionnelle sont tout aussi importants que l'intimité sexuelle, que l'on soit avec un coup d'un soir ou un partenaire régulier, car ce sont eux qui permettent de réguler les ressentis tout en revenant en douceur à la réalité. Véritable période de transition entre l'univers charnel et le reste du monde, cette période tampon serait considérée - par certains - comme aussi importante que les préliminaires.
Mais l'aspect le plus important de l'aftercare, c'est peut-être le fait de normaliser le plaisir. En créant cette petite bulle de douceur après l'amour, on fait la peau au sentiment d'inconfort qui accompagne parfois la fin d'un rapport sexuel. En prenant soin de l'autre après la jouissance, on permet à l'autre de se sentir à l'aise et on normalise le tout, tout en renforçant la relation.
Quelques idées d'aftercare pour lutter contre le blues après l'amour (pour les femmes et les hommes)
Vous n'arrivez à entrevoir les différentes formes d'aftercare ? Voici quelques idées pour vous inspirer. Après l'amour, vous pouvez vous lover sous une couverture chaude à deux, vous embrasser, débriefer sur l'oreiller, prendre une douche (en solo ou en duo), regarder un film, apporter de l'eau à l'autre, vous séparer pour vous reconnecter avec vous-même chacun de son côté, envoyer un message le lendemain pour prendre des nouvelles...
Souvent, la communication reste le meilleur moyen pour créer cette bulle de douceur et montrer à l'autre que l'on se soucie de son bien-être autant du sien. Ces conseils sont valables pour les couples comme pour les partenaires passagers, parce que ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de régularité qu'on ne doit pas se préoccuper de l'autre (sauf cas exceptionnel).
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