Le phénomène des années 2010 fait son grand retour, et comparé au jean skinny et au collier moustache qu’on ne veut pas revoir de sitôt, on est à deux pas de laisser une place dans nos dressings pour une paire de baskets montantes. Merci à TikTok et à la Gen Z adepte de la plateforme qui s’amuse à déployer des nouvelles tendances plus excentriques les unes que les autres. Cette année, la basket compensée prend son pied. Née de l’esprit créatif d’Isabel Marant qui la commercialise il y a plus de 10 ans déjà, la basket montante appelée Bekett conquis par son design innovant qui twist la sneaker de ville d’une élévation mode.
Enthousiaste des voyages spatiaux temporels qui nous transportent à une ère révolue, la fashion sphère nous déclenche une idolâtrie passée envers ces baskets qu’on aura tant désirées. Soudain, s’exécute le flash-back d’une légère frustration face à la fashionista du lycée qui a obtenu le Graal - à savoir une paire de Bekett à ses pieds - alors qu’on se contente de Converse fatiguées… De nouveau sur le devant de la scène mode, est-ce que s’approprier les baskets montantes, c’est un choix de goût ou une revanche sur la vie ? Telle est la question.
Les baskets Bekett par Isabel Marant, les souliers d’une génération
Isabel Marant, la designer de mode française, ambassadrice d’un style bohème moderne à la nonchalance typiquement parisienne, est le cerveau créatif derrière ces baskets générationnelles. Lignes en velours, languette oversize, brides à fermeture Velcro et talon compensé de 5 cm, la paire est énigmatique et son design fait débat. Mais son allure décontractée aux accents 80’s témoigne d’un porté cool et passe partout, le tout en gagnant quelques centimètres presque naturellement.
10 ans plus tard, les baskets iconiques se refont une beauté
La consécration à l’époque pour les Bekett Isabel Marant ? Leur validation par les it-girls les plus suivies du moment. Beyoncé ne les quitte plus, de ses street style affichant son baby bump à ses chorées enflammées lors de ses concerts. Elles conquirent ensuite le cœur de Gisèle Bündchen et Miranda Kerr, les deux supermodels les plus emblématiques des années 2010. C’est officiel, la basket Bekett est mise sur un piédestal.
Si la créatrice avait exprimé un certain dégoût quant à la vulgarisation de sa paire, copiée à de nombreuses reprises, Isabel Marant lui accorde un nouveau souffle. Exit la Bekett, place à la basket Balskee. Petite dernière de la famille, elle a le charme original de sa sœur, reprenant ses jeux de matières en cuir et en velours, mais voit les choses en plus grand. Dotée d’un talon non pas de 5 mais de 10 centimètres avec une semelle compensée, la sneaker ressuscitée se décline en noir, beige, vert d’eau et lilas, de quoi avoir l’embarras du choix.
Meh, pour le teenage dream qu’il vaut mieux laisser au passé
Si ce revival imminent a déclenché une hype mitigée sur les réseaux sociaux, et que les cool girls d’Internet ont adoré styliser les Bekett avec des pièces de leur vestiaire, la nouvelle version des sneakers nous laisse perplexe.
Montant à souhait, le nouveau look des Balskee possède une ossature encore plus particulière, soit un parti pris idéal pour les bêtes de mode pointues, mais un choix trop audacieux pour une allure quotidienne. Loin d’être un fashion faux pas, les sneakers montantes ont certainement une meilleure résonance dans un ère mode révolue…
Cette version 2.0 de la paire iconique nous prouve que tous les retours dans le passé ne sont pas toujours bons à prendre. Cependant, un tel revival nous prouve l’aura que les baskets montantes entretenaient autrefois, capables de convertir les cool girls d’aujourd’hui à une tendance dépassée. À nous de voir si les Bekett marchent avec nos aspirations mode actuelles ou trépignent sur nos caprices adolescents.
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